Le Syndrôme de Cassandre

À seulement 23 ans, Yann Frisch est aujourd’hui le magicien le plus titré de l’histoire de la discipline : champion de France en 2010, 2011, 2012, 2013 ; d’Europe en 2011 ; et du monde depuis 2012 ! Mais oubliez tout de suite Majax et autre Garcimore, son univers, sublimé par Raphaël Navarro, pionnier de la magie nouvelle, est loin des paillettes et des sourires immaculés. Tout l’inverse plutôt. Car c’est sous la peau d’un clown crasseux et sombre qu’il s’empare du plateau. Ici l’illusion devient un amplificateur de trouble. Elle touche l’inconscient, joue des émotions, raconte un rêve et nous fait entrer dedans.
Dans le Syndrome de Cassandre, il va s’agir de jouer du faux et du vrai, pour mieux dénouer (et emmêler tout autant) le fil de l’art clownesque. 
Un clown peut-il dire la vérité et être entendu ? Il annonce des tragédies : on rit. Il a peur, il est seul :on rit. Il chute : on rit…
Le clown est le protagoniste d’une tragédie : vivre à tout jamais comme une blague à deux pattes. Le rire du spectateur, symptôme de cette tragi-comédie, est à la fois la nourriture du clown et son drame. 
Yann Frisch s’empare de cette figure pour incarner un être trouble, et parvient à nous toucher par sa grâce et son talent à manipuler le réel au travers d’images, d’évocations poétiques et burlesques. Sa particularité réside dans son talent à nous duper. Il se positionne ici clairement comme un magicien : tout est permis pour faire admettre au spectateur que sa vision des choses n’est pas une réalité objective mais bien une interprétation tronquée.

En co-réalisation avec l’Estran, scène de territoire de la ville de Guidel dans le cadre du parcours CéKoiCéClowns

« La magie n’a rien perdu de son pouvoir, surtout avec ce champion du monde. L’illusionniste Yann Frish y a ajouté son truc: un regard d’auteur au service d’une émotion. » Télérama