Comme vider la Mer avec une Cuiller

Un homme regarde avec le public le tableau accroché en fond de scène. Dessus deux personnages, l’un agenouillé avec des ailes, l’autre assise. L’homme de dos se retourne et dit : “Ce n’est pas parce qu’on regarde tous la même chose, qu’on se raconte la même histoire.” Tout est parti de là, de ce moment là, devant l’Annonciation, tableau de Fra Angelico. 
Grand raconteur d’histoires, Yannick Jaulin sonde ici les récits fondateurs. « Quel est-il ce récit des origines ? Est-il enfoui dans les religions, dans les mythologies, dans l’histoire avec sa grande hache, dans les légendes familiales ? Que faire de ces grands récits qui ont fabriqué notre civilisation, à nous humains dont le besoin de croyance est immense ? » 
Avec beaucoup de drôlerie, il nous fait ainsi traverser les destins de Samson et Dalila, Moïse, la reine de Sabbat, Adam et Eve. Entre péplum et confessions intimistes, il s’empare de ces écrits sacrés, qui révèlent le trouble de l’humanité face au mystère de la vie.

« Au cours du siècle dernier, la société s’est battue contre la religion, sauf que les croyances n’ont été remplacées par rien. Les gens sont un peu perdus. Aujourd’hui, si la seule croyance, c’est d’aller faire les grands magasins pendant les soldes, on est foutus. » – Yannick Jaulin

En co-réalisation avec Le Strapontin, scène de territoire des arts de la parole.